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LL. AA. II. LE PRINCE HÉRITIER ET SA FEMME

tilshommes en gaze de soie bleue et verte ; des domestiques impériaux en robe de soie jaune, des rosettes à leurs chapeaux ; d’autres costumes du moyen âge de couleur originale et de pittoresque conception ; une plus grande multitude de drapeaux flottants ; un groupe de porte-étendards vêtus de soie portant le drapeau impérial de soie jaune, le parasol impérial et d’autres insignes encore. Alors un dernier roulement de tambour frénétique, un horrible tintamarre de cloches, les cris affreux des flûtes, un tumulte aux violentes dissonances où les voix des officiers criant des commandements se mêlent aux jurons des eunuques, et enfin, dans un éblouissement de lumière jaune qui s’épand, apparut l’avant-garde du cortège impérial, au milieu d’un soudain silence où on peut entendre les battements du cœur de son voisin. Les voix s’éteignirent ; ou n’entendit plus qu’un piétinement pressé lorsque la chaise impériale, recouverte d’un baldaquin de soie jaune orné de riches glands, protégée par de fins rideaux de soie de la même couleur et flanquée d’ailes pour garantir du soleil, passa rapidement et doucement emportée. Trente-deux coureurs impériaux, vêtus de jaune, avec une double mitre sur la tête, por-