Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/135

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revenus et le total des dépenses. En outre, le commissaire en chef est le premier à en souffrir.

M. McLeavy Brown est apparu longtemps à Séoul comme une énigme. Bien que la diversité de ses talents et sa nature hospitalière fassent de lui un important élément de la vie de la capitale, peu de gens se donnent la peine d’étudier l’homme et ses actions d’une manière intelligente. M. McLeavy Brown a des sautes d’humeur ; et l’isolement dans lequel il se trouve, par l’absence de toute sympathie entre lui et les gens parmi lesquels il vit, rend sa situation presque pathétique. Quand il refusa, en 1896, tout salaire pour la fonction onéreuse et sans espoir de contrôleur financier du trésor impérial, la colonie étrangère de Séoul s’étonna. Ce refus d’obérer encore plus les ressources d’un pays épuisé est toutefois l’indice des principes qui guident son existence. Il n’y a nulle hypocrisie dans ses transactions. Quoiqu’il puisse adoucir un refus par des promesses, il maintient la fermeté de sa décision, et il s’efforce de réaliser avec indépendance et honnêteté tout ce à quoi il s’est engagé. Il est infatigable au travail ; indomptable dans sa persévérance, armé de sang-froid et de résolution. Avocat de profession, il se consacre aux petits détails de son service avec une attention qui révèle son expérience juridique. Il se trompe rarement dans ses jugements sur les gens et sur les choses.

Dans sa vie publique, il représente un type d’Anglais qui est en train de rapidement disparaître de nos services d’État. Sa vie privée révèle la culture et le charme d’une personnalité attrayante. On dit, à Séoul, que M. McLeavy Brown est plus habile comme diplomate que comme administrateur ; et ses brillantes facultés de causeur donnent un certain relief à cette assertion. À