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CHAPITRE VIII


INACTION ÉTRANGÈRE EN CORÉE. — TRÉSOR À SEC. — IMPÔTS. — BUDGET. — DÉPRÉCIATION MONÉTAIRE. — LA DAI ICHI GINKO. — FONCTIONNAIRES MALHONNÊTES.


Les événements qui amenèrent l’état présent de complexité de la politique coréenne, commencèrent avec l’effort tenté par les Russes, dans l’automne de l’année 1897, pour s’attribuer le contrôle des douanes et des finances de l’empire. Comme la tentative du ministre russe d’alors, M. de Speyer, n’aboutit que partiellement, son successeur immédiat, M. Matunine, le représentant actuel, M. Pavloff, et son collègue de la Légation française, M. Colin de Plancy, ont, depuis, consacré toute leur diplomatie à l’achèvement de l’œuvre. Leur impuissance à forcer le gouvernement coréen à acquiescer à leurs demandes les a aigris dans leurs desseins contre le ministre anglais et le commissaire en chef des Douanes. Dans la poursuite d’une œuvre, à la fois peu honorable et inspirée par de mesquins préjugés, ils n’ont pas épargné le moindre expédient diplomatique qui pût servir leurs desseins. L’échec auquel les projets du parti franco-russe-coréen ont abouti à la suite de l’action anglaise, n’a fait que retarder momentanément leurs