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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/147

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celle de la Russie. S’il n’y avait pas ce fait que la France est l’alliée de la Russie en Corée, comme partout ailleurs, il n’y aurait aucune raison de faire autre chose que de soutenir avec bienveillance la politique du Japon, sans prendre inutilement l’attitude agressive que les gens de l’île manifestent envers leurs voisins. Mais si nous voulons conserver notre situation, nous devons mettre un peu plus de vigueur dans notre politique, et tout en continuant à travailler d’accord avec le Japon, nous mettre à garantir l’intégrité de nos intérêts. Ce qui servirait le mieux ceux-ci, ce serait d’insister pour le maintien d’un Anglais comme surveillant des douanes maritimes coréennes. Notre action sur ce point recevrait l’approbation sans réserve du Japon et des États-Unis, dont les intérêts commerciaux, aussi bien que les nôtres, justifient la prédominance sur ce contrôle.

Les embarras financiers du gouvernement coréen actuellement sont le résultat des extravagances anormales de la cour. Tout ce qui tendrait à augmenter la lourde dette dont l’empereur grève les ressources réduites de la fortune nationale, n’est ni politique ni désirable. Les sources des revenus de l’empire sont les mêmes, mais, à un degré moindre, que celles qui existent en Chine. Il y a l’impôt foncier, qui n’est plus payé en grains, et qui a rapporté quatre millions et demi de yens sur les sept millions composant le revenu intérieur total de 1901 ; un impôt sur les habitations, réparti assez capricieusement et auquel on se soustrait par un système de petite corruption discrète ; le revenu net des douanes, qui est monté en 1901 à plus d’un million et quart de yens (1.325.414 yens) ; le produit de diverses concessions, monopoles, mines, monnaie ; et enfin les sommes tirées de toutes les contributions variées et irrégulières qui peu-