Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/159

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nités réclamées à la Compagnie du chemin de fer Séoul-Fusan étaient à dessein payées en billets avec l’intention d’une déclaration finale de banqueroute au profit de la banque, Yi Yong-ik convoqua le 24 janvier une réunion de la Corporation des colporteurs auxquels il interdit d’accepter ce papier-monnaie. Quelques jours plus tard, le 1er février, le maire de Séoul fit afficher un édit dans toute la ville, donnant effet à cette interdiction, et, en même temps, menaçant des peines les plus sévères quiconque se servirait des billets ou qui aiderait d’une façon quelconque à les faire circuler. Le ministère des Finances fit ensuite publier l’édit dans toutes les provinces, et on se précipita aussitôt vers la banque pour le remboursement des billets. Trois jours plus tard, le 4 février, le ministre japonais suppléant menaça le gouvernement d’une demande d’indemnité et d’un certain nombre de concessions de mines et de chemins de fer en dédommagement du tort causé à la banque, si l’offensante ordonnance n’était pas retirée.

Après beaucoup de discussions et de nombreuses réunions, les autorités, coréennes consentirent à retirer la défense et à publier dans tout l’empire la reconnaissance de l’existence de la banque. Depuis ce jour la solidité dé la situation de la Dai Ichi Ginko n’a pas été contestée.

Les exactions et la malhonnêteté des fonctionnaires exercent un drainage perpétuel du trésor national. Si on pouvait venir à bout de cette calamité, un autre sérieux obstacle à une situation financière plus florissante serait ainsi surmonté. Malheureusement, la sécheresse et la famine de 1901, ajoutées à la diminution des revenus de l’année 1902 ont créé un écart de 5 millions de yens. Si on peut considérer ce déficit comme extraor-