Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/205

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a demandé, en juin 1903, la concession d’une mine d’or de cinq milles carrés dans la province de Hwang-haï. À part cela, l’apathie des négociants anglais ne peut être considérée comme étrange, lorsque des maisons de Londres envoient des catalogues, destinés à Chemulpo, avec cette adresse : Le Vice-Consul anglais, : Corée, Afrique. La Corée, soit dit en passant, ne fait pas non plus partie de la Chine.

M. Emberley a établi dans la capitale un hôtel confortable et très prospère et, à Chemulpo, M. Bennett a frayé la voie à tout ce qui existe de commerce anglais en Corée. Les intérêts anglais sont admirablement sauvegardés entre ses mains, et si les négociants voulaient coopérer à son effort, on pourrait créer d’excellentes affaires, en dépit de la concurrence et de la contrefaçon japonaises. À cet égard, il serait déraisonnable d’attendre des commerçants anglais qu’ils se conforment à la coutume, qui règne parmi les marchands chinois, d’accorder un crédit à long terme aux maisons coréennes. Les banques étrangères en Extrême-Orient prennent 7 ou 8 % par an et les banques du pays de 10 à 14 %, taux beaucoup plus élevées que ceux de la métropole. Dans l’opinion de M. Bennett qui est, sans nul doute, l’un des hommes d’affaires les plus fins en Extrême-Orient, il y aurait un grand relèvement du chiffre des douanes se rapportant aux importations anglaises, si les commerçants de la métropole envoyaient les marchandises en dépôt aux maisons de commerce coréennes dont la situation et les garanties à la banque sont au-dessus de tout soupçon, et ne leur faisaient payer les intérêts qu’aux taux ordinaires de la métropole. Une compagnie américaine, qui fait de grosses affaires avec la Corée, ne fait jamais traite