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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/215

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la Corée doit s’attendre à voir une augmentation rapide de sa population japonaise déjà nombreuse. L’influence du Japon est déjà prépondérante en Corée. Elle prédomine au palais, et elle est soutenue par des colonies sur tous les points du royaume. Dans la capitale même, il y a une florissante colonie composée de quatre mille adultes. Le Japon a établi sa propre police, a créé son propre service des postes, ses téléphones, son réseau de télégraphes avec et sans fil. Il a ouvert des mines — la principale est à Chik-san — et introduit de nombreuses réformes sociales et politiques, tout en étant d’ailleurs le plus grand facteur économique dans le commerce de l’empire.

Les concessions obtenues par les Français en Corée se sont peu développées. Une concession de chemin de fer a été délaissée il y a quelques années ; et un privilège, comprenant certains droits miniers, est presque expiré. M. Colin de Plancy, l’aimable et énergique ministre français en Corée, à réussi toutefois à régler à nouveau les conditions de la concession abandonnée. De plus, il a demandé une nouvelle concession de mine d’or dans la province de Chyung-Chyong. La concession, qui a été renouvelée, avait été accordée en 1896 ; mais le terme convenu était expiré depuis longtemps et elle n’avait été retirée que récemment. Par l’ancienne convention, un syndicat français, la compagnie de Fives-Lille, reçut un privilège pour construire une ligne de chemin de fer entre Séoul et Wi-ju, l’important port frontière à l’embouchure du Yalu. La construction de cette ligne, qui formera, avec le chemin de fer Séoul-Fusan, la principale grande ligne du royaume, ne sera plus désormais l’entreprise particulière d’un syndicat français, car le gouvernement impérial a résolu de