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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/234

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les deux provinces voisines de Pyong-an et de Kang-won, qui forment la moitié septentrionale du royaume. La population des trois provinces est, selon les estimations, de trois à cinq millions d’habitants. Les montagnes prédominent dans ces régions. L’œil est confondu par l’enchevêtrement des collines boisées et des pics dénudés qui se mêlent et se heurtent de tous côtés, jusqu’à ne plus laisser voir qu’un chaos de montagnes et de chaînes coupées de mille petites vallées. C’est l’aspect que présentent surtout les provinces de Ham-kyong et de Kang-won ; dans celle de Pyong-an, les vallées sont plus larges, et les collines s’abaissent et descendent vers la rivière Ta-dong, et vers de larges espaces utilisés par l’agriculture. Il y a beaucoup de gibier dans les montagnes aux environs de Won-san, et dans l’intérieur. On prend des martres, des hermines et des loutres dans la partie nord de la province de Ham-kyong ; les tigres, les léopards, les ours, les loups et les renards sont rares en fait, bien qu’ils abondent en imagination. Les sangliers, les cerfs et les lièvres sont assez communs ; les faisans sont moins nombreux qu’autrefois. La bécassine paraît en août, le canard en septembre, les oies et les oiseaux sauvages en hiver, sur les marais et les lagunes. La mer est aussi poissonneuse que la terre est giboyeuse. Les baleines, les requins, les phoques, les saumons et d’innombrables espèces moindres, attendent d’être capturés ; de sorte que cette région est un vrai paradis pour le fervent de la chasse et de la pêche.

Une baie semée d’îles verdoyantes et enserrée par de hautes falaises donne accès au port à traité de Fusan. Un chemin étroit, bordant le rivage et escaladant les falaises, mène au Vieux Fusan, une très ancienne ville entourée de murailles, située à l’extrémité d’une langue de terre