Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/238

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Mok-po ; les vapeurs japonais y touchent régulièrement. Le commerce est celui d’un marché indigène, aux demandes duquel le Japon peut suffire ; naturellement il ne mérite pas l’attention de l’exportateur anglais. Les tissus en pièces, les cigarettes japonaises et américaines, les allumettes, le fil, les articles dont les classes pauvres ont besoin, et qui seront beaucoup plus demandés à l’avenir, à cause de l’accroissement rapide de la population indigène, en sont les produits principaux.

Il est possible que ce port, méprisé par le commerçant anglais, comme tous les autres ports de Corée, soit un jour à la tête de tous les centres commerciaux de l’empire. Aujourd’hui déjà il attire des marchandises du Japon, d’Amérique et d’Allemagne. On cultive en Corée les céréales en grande quantité ; les nattes de paille, le grass-cloth, le papier et les éventails sont les autres articles indigènes. On a découvert à peu de distance du port une veine de charbon bitumineux. Deux industries — la fabrication du papier et le tissage du grass-cloth — pourraient se développer, si un homme entreprenant et intelligent y introduisait des produits chimiques et des instruments à bon marché. Dans l’industrie du papier seule, il y aurait de gros profits à réaliser pour la maison qui consacrerait du temps, de l’énergie et de la patience à la création d’une entreprise d’alcalis. Cette industrie s’exerce déjà dans quelques villages et donne d’excellents résultats.