Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les eaux se brisaient avec fracas, un pont de trois pieds de large au tablier fait de terre et de branchages, qui se courbait et oscillait sur ses minces pieux, sous le poids le plus léger. Certains cours d’eau n’avaient pas de pont, et les petits poneys fendaient l’eau, heureux de rafraîchir leurs flancs en sueur. Les fougères sauvages, les papillons et les fleurs s’en donnaient à cœur joie dans ces

CHARRETTES DE PAYSANS CORÉENS SE RENDANT AUX CHAMPS

jardins non entretenus. Les lis rouges et les iris pourprés se détachaient sur le feuillage des arbustes et des buissons. Des papillons gigantesques éclipsaient les couleurs de l’arc-en-ciel ; leurs tons splendides s’harmonisaient avec le plumage moins éclatant des grues et des cigognes qui se laissaient paresseusement flotter à la surface des rizières inondées. D’autres volatiles, à la gorge gris de colombe, rose ou jaune et aux ailes noires, pêchaient dans les ruisseaux avec des cris rauques. Les