Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/344

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mal, mais cela produisit une forte émotion, et aussitôt on vint nous offrir des écuries, des volailles et des œufs, que nous payâmes sur-le-champ. En ce qui concerne l’indemnité aux habitants, il est bon de s’assurer que les conducteurs paient les frais d’écurie ; s’ils peuvent s’en dispenser, ils n’y manquent pas, et l’aubergiste se souvenant de cela, ferme ses portes au passage du prochain voyageur. Mais, d’une façon générale, en payant, on peut obtenir tout ce qu’on veut, — jusqu’à des fourneaux à charbon de bois et de la vaisselle, au besoin, lorsque les escarpements de la route ont causé du dégât dans le panier à porcelaines.

Dans le cours monotone de la marche, il est agréable de camper en dehors des villages, pour la halte de midi, et auprès d’une rivière, si le temps permet qu’on se baigne. On peut préparer le repas en plein air sous les arbres. Cette halte, pour un déjeuner champêtre, vous change agréablement de l’auberge villageoise, sur laquelle se lamentent perpétuellement les missionnaires ; on doit toujours l’éviter, quand on le peut. J’ai eu plusieurs fois recours aux auberges coréennes par suite d’averses soudaines, qui m’empêchaient de sortir. Pour le campement du soir, je m’en suis dispensé généralement ; chaque soir, l’interprète cherchait la maison la plus propre d’aspect et marchandait avec le propriétaire la location de deux pièces pour le temps de mon séjour. Celui-ci ne refusait jamais, et je n’ai jamais eu à souffrir de grossièretés ou d’insultes en ces occasions. La famille aidait volontiers mes domestiques, et quand les conducteurs avaient emmené les chevaux et s’étaient retirés à l’écurie personne n’était dérangé. Le domestique particulier préparait le déjeuner dans la matinée. L’espace qui nous était accordé était toujours suffisant pour dispo-