Aller au contenu

Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ser mon lit de camp, mes bagages et le moustiquaire. Il s’ouvrait en général sur une cour, autour de laquelle est bâtie la maison. Il y avait beaucoup d’air, puisqu’un des côtés était ouvert ; le plancher était fait d’épaisses solives, élevées au-dessus du sol. Lorsqu’il faisait mauvais temps, c’était un endroit chaud et à couvert. En outre, ce système est très recommandable sous le rapport de la propreté ; le prix que je payais pour les deux pièces, un demi-dollar, était d’ordinaire naturellement le double de ce qui avait été convenu. Parfois, au cours du voyage, lorsqu’on ne pouvait se procurer un logement de ce genre, il fallait se contenter d’un pis aller, le campement en plein air ou le logement officiel au yamen. Ce dernier endroit était incommode, et nous acceptions toujours un logis particulier quelconque, plutôt que de nous risquer au yamen ou à l’auberge. Nous passâmes bien des nuits sous des vérandas, ayant une pièce par derrière en cas de nécessité. Nos lits étaient dressés le plus souvent possible au dehors, habitude justifiée par la silencieuse beauté de la nuit. Bien des fois je me déshabillai au bord de la rue, mon lit de camp dressé sous une véranda, pendant que, tout près de moi, un attroupement d’inoffensifs Coréens me regardaient en fumant. Je passais mes vêtements de nuit, me glissais dans mon lit, et fermais le moustiquaire, sur quoi la foule se dispersait tranquillement. Comme je ne pouvais éviter de faire cela en public, et qu’il était inutile de leur adresser des observations, il valait mieux accepter la situation que d’entrer en lutte avec les spectateurs curieux.

Il est toujours bon de se dispenser d’emporter tout ce qui n’est pas essentiel. Un lit de camp, bien isolé du sol et plus solide que ne le sont d’ordinaire les modèles américains, est indispensable ; un sac de voyage en toile