Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE VI

LA CONQUÊTE DU DÉKAN.


Couronnement de Mousafer-Singue à Pondichéry. — Le soubab demande a Dupleix des troupes pour la conquête du Dékan. — Hésitations de ce dernier. — Méhémet-Ali demande la paix. — Dupleix accorde à Mousafer-Singue le secours imploré. — Le soubab part pour la conquête du Dékan. — Révolte des nababs de Canoul et de Cadapa. — Mort de Mousafer-Singue. — Embarras de Bussy. — Le rajah Ragnoldas patronne la candidature au trône de Salabet-Singue. — Salabet-Singue est proclamé soubab du Dékan. — Prise de Canoul. — Négociations avec les Mahrattes. — Entrée à Hyderabad. — Couronnement à Aurungabad. — Politique de Bussy. — Son adresse. — Sa popularité. — Son pouvoir. — Son faste. — Guerre avec les Mahrattes. — Leurs défaites successives. — L’armistice.


Désormais rien ne semblait devoir mettre obstacle aux calculs du politique dont l’énergie et la profondeur avaient soulevé la plus étonnante révolution qu’ait vue la péninsule. Dupleix pouvait croire l’Inde domptée. Il avait réalisé ses plans presque dans leur entier. Ses armées étaient victorieuses ; son prestige incomparable. Il tenait enfin dans la main le souverain dont il avait besoin comme d’un porte-voix pour transmettre ses volontés à des millions d’hommes de races différentes, et le pouvoir de ce monarque n’était plus contesté. On