fantassins pour coopérer aux opérations militaires contre Méhémet-Ali. Dupleix s’engageait en retour à user de son influence sur Salabet-Singue pour faire délivrer au rajah le paravana de cession de Trichinapaly. Une alliance étroite s’établissait enfin entre Balladgi-Rao et le souverain du Dékan.
Dupleix reprit le projet dont il avait déjà parlé à Bussy, résolut de combiner, avec lui et Salabet-Singue les mouvements d’une opération d’ensemble, dirigée contre les Anglais et Méhémet-Ali. Pendant que l’armée de Pondichéry unie aux Mahrattes et aux soldats de Naud-Rajah, s’avancerait sur Tiravadi et sur la forteresse, témoin du désastre de Law, les groupes de Salabet-Singue entreraient par Bellary dans le Maïssour, pour descendre par la vallée du Cauveri sur Trichinapaly, pris à revers. Les Anglais, tournés, obligés de faire tête à l’est et à l’ouest, de diviser leurs forces, étaient menacés de défaites presque certaines.
Dupleix avait encore un autre but, et tout politique, celui-là. Il avait supporté impatiemment les lenteurs et les tergiversations du Maïssour ; il n’avait qu’une foi très-médiocre dans la solidité de l’alliance conclue avec Naud-Rajah, qui nous abandonnerait vraisemblablement à la première défaite. Il voulait enchaîner le Maïssour à la cause française, et pour cela, le meilleur moyen, c’était de faire descendre cet État du rang de puissance indépendante à celui de vassal soumis et tributaire.
« Maintenant que Gazendi-Kan est mort, écrit-il à Bussy, il faut pousser plus loin les prétentions et faire cracher rudement tous ces gens-là. Pour le moment pourtant, il suffira de dire au Maïssour que, rien ne