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Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/49

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de la colonie et de réclamer de l’aide. Et pourtant rien ne venait ; sur la mer, aucune voile française. On apercevait seulement les huniers des navires anglais qui croisaient au large. L’angoisse de l’attente, l’horreur de l’incertitude, triomphaient enfin de la force physique de Dupleix. Il tombait malade et en proie à la prostration, à l’heure où le roi, à Versailles, lui octroyait des lettres de noblesse et la croix de Saint-Louis ; il demandait à être relevé de son poste, quand, le 23 avril 1746, la nouvelle que l’escadre de La Bourdonnais faisait voile vers Pondichéry, lui arrivait brusquement. Dupleix oubliait son mal, quittait le lit et se remettait au travail avec fureur, afin de préparer le ravitaillement de ces vaisseaux si longtemps attendus.