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Lorsque ton âme au fond de nos verres s’éveille,
C’est un chant de répit qui nous berce, ô merveille !
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Tu portes la couleur tendre de l’Espérance,
Glauque étendard flottant joyeux sur la souffrance,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Ta robe resplendit des feux de l’émeraude,
Elle est verte à l’égal des forêts où Juin rôde,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Quand par les cieux boudeurs toute flamme est éteinte,
La mer revêt parfois ta radieuse teinte,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
L’œil mystique des chats dans ses profondeurs cèle,
Parmi les sables d’or ta discrète étincelle,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !