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Aux pointes des gramens le pleur
De l’aube irise son globule ;
Dans la mousse, velours en fleur,
Le clair muguet tintinnabule.


Par les méandres enfiévrés
De la forêt et de la plaine
Se lutinent, énamourés,
La libellule et le phalène.


Au sein des vertes frondaisons
L’oiseau chauffe à blanc son oiselle
Qui se sert, à ses pâmoisons,
Comme un éventail, de son aîle.


Ému je fuis sous les arceaux
Ombreux d’où me siffle le merle,
Ce maître Scapin des oiseaux !
Dans l’herbe en pleurs mon pied s’emperle.


J’ai des éblouissements verts.
La feuille implacablement brille.
Et, railleur, le merle me trille :
« Viens-t-en donc la voir à l’envers ! »


Vignette de fin de chapitre