Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, original 1557.pdf/126

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et de Jacob, qui as tiré le peuple d’Israël des mains de ses ennemis, en lui faisant traverser la mer Rouge, et qui as préservé Daniel au milieu des lions, je te supplie, Seigneur, au nom de Jésus-Christ, ton fils, qui nous a délivrés de la captivité éternelle, de me tirer des mains de ces sauvages qui ne te connaissent pas. Mais si c’est ta volonté que je périsse par la main de ces barbares, qui se raillent de toi et disent que tu n’as pas la puissance de me délivrer, donne-moi, quand ils exécuteront leur volonté, la force de ne pas douter, à ma dernière heure, de ta miséricorde. Si je dois tant souffrir dans ce monde, accorde-moi le repos dans l’autre, et préserve-moi de l’enfer que mes pères ont toujours craint. Mais, Seigneur, tu peux me délivrer ; et, je t’en supplie, délivre-moi ! Quand tu l’auras fait, je ne l’attribuerai pas au hasard : je reconnaîtrai que c’est ta main qui est venue à mon secours, lorsque le pouvoir des hommes était impuissant ; et je répéterai tes louanges et tes bienfaits parmi toutes les nations. Amen.