sauvages possède en abondance ; et les Portugais en ont besoin pour nourrir les nombreux esclaves qu’ils ont dans leurs sucreries. Un ou deux Indiens s’avancent dans un canot auprès du navire, et leur tendent la marchandise du plus loin qu’ils peuvent ; ils demandent ensuite ce qu’ils veulent en échange, et les Portugais le leur font passer. Pendant que cela a lieu, les autres sont dans leurs canots, à distance ; et souvent, quand le marché est fini, ils s’approchent pour attaquer les Portugais et leur lancer des flèches.
Le vaisseau dont je viens de parler tira un coup de canon, en arrivant, pour avertir les sauvages. Les Portugais s’étant informés si je vivais encore, ils leur répondirent que oui. Alors ils demandèrent à me voir, disant que mon frère, qui était aussi Français, leur apportait une caisse de marchandises.
Il y avait à bord du vaisseau un Français, nommé Claudio Mirando ; je pensai en effet qu’il devait y être, puisqu’il avait été à bord