Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/198

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soumettraient de bonne grâce ; et que ce qui les consolait c’était de m’avoir avec eux. Je sortis alors, et je me mis à parcourir le camp pour voir les prisonniers : personne ne faisait attention à moi. Il m’aurait été facile de m’échapper, car nous n’étions qu’à dix milles de Brikioka ; mais je ne le fis pas à cause des prisonniers, dont quatre étaient encore en vie : je pensais en effet que, dans leur colère, les sauvages les massacreraient. Je pris donc la résolution de me reposer sur la Providence, et de rester avec eux pour les consoler. Les sauvages me traitaient très-bien parce que je leur avais prédit par hasard qu’ils rencontreraient l’ennemi ; et ils disaient que j’étais un meilleur prophète que leur tamaraka.