Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/206

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un panier, suspendu à la fumée pendant près de trois semaines, de sorte qu’ils étaient devenus secs comme du bois, car le sauvage à qui ils appartenaient, nommé Parwaa, était allé à un autre village pour chercher des racines qui leur servent à préparer la boisson qui devait être bue en les mangeant. Je regrettais bien cette perte de temps, puisqu’ils ne voulaient me conduire à bord qu’après cette fête, et le vaisseau français mit à la voile auparavant, sans que j’en fusse prévenu, car il était à près de huit milles de là. Cette nouvelle m’accabla d’affliction ; mais les sauvages me consolèrent en me disant qu’il en venait presque tous les ans.