Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/229

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ils ont usé à mon égard, et il les punira un jour ou l’autre ; car je reconnais que le Seigneur a eu pitié de mes larmes, et qu’il a récompensé ceux qui m’ont racheté des mains des sauvages. « Et cela était vrai, puisqu’il nous avait donné un beau temps, un bon vent, et les poissons de la mer.

Ils s’affligèrent alors beaucoup, me demandant si je croyais leurs parents encore vivants. Je ne voulus pas les désoler, et je leur dis que peut-être ils reviendraient ; quoique je fusse persuadé, comme tout le monde, que leur vaisseau avait péri. Je les quittai en leur recommandant de leur dire, s’ils revenaient jamais, que Dieu était venu à mon secours, et que j’avais passé par Dieppe.

Je me rendis de là à Londres, en Angleterre, où je restai quelques jours, puis en Zélande ; de la Zélande à Antorf (Anvers).. C’est ainsi que Dieu, à travers mille périls, me ramena dans mon pays. Amen.