Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/56

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province. En remontant la rivière, nous regardions à droite et à gauche si nous pouvions apercevoir de la fumée ; mais nous n’y réussîmes pas. Nous découvrîmes enfin quelques huttes ; en les examinant, nous vîmes qu’elles étaient vieilles et abandonnées. Nous continuâmes donc notre route, et vers le soir nous arrivâmes auprès d’une petite île, où nous primes la résolution de passer la nuit ; mais il était trop tard quand nous abordâmes pour risquer de quitter notre embarcation afin de coucher à terre. Quelques-uns des nôtres firent le tour de cette île, et virent qu’elle était entièrement déserte, ce qui nous détermina à allumer du feu et à abattre un palmier pour en manger la moelle. Nous continuâmes nos recherches le lendemain dès le point du jour, car nous étions déterminés à savoir si le pays était habité, ce qui nous paraissait probable, puisque nous avions découvert de vieilles cabanes. En avançant, nous fûmes fort étonnés d’apercevoir sur un rocher un morceau de