Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/85

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gracieux seigneur envers ceux qui ont rendu des services dans les nouveaux pays.

Je convins d’y rester quatre mois, à condition qu’un officier du roi viendrait avec le monde nécessaire pour y construire un édifice en pierres, ce qui fut exécuté. La plupart du temps nous n’étions que trois dans cette maison, avec quelques arquebuses, et nous courions de grands dangers de la part des sauvages ; la maison n’étant pas très-forte. Nous étions aussi obligés de faire bonne garde pendant la nuit pour n’être pas surpris par les sauvages, ce qu’ils essayèrent quelquefois ; mais, Dieu soit loué, ils nous trouvèrent toujours sur nos gardes.

Au bout de quelques mois, un commandant arriva de la part du roi ; car les habitants s’étaient plaints à sa majesté des attaques fréquentes des sauvages, lui représentant la beauté du pays, et combien on aurait tort de l’abandonner. C’est pourquoi cet officier,