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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/108

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LES CULTES.









LE NAZARÉEN


à madame m. haraucourt





À quoi sert d’insulter une figure douce ?

— Ô Christ, va ton chemin, et pose sur la mousse
Tes pieds blancs où fleurit la corolle de sang ;
Ouvre, dans la bonté d’un geste bénissant,
Tes deux bras et tes mains que les clous ont trouées,
Et lève, vers la foule errante des nuées,
Ton front aux cheveux roux et tes longs regards bleus…

Tu vins, rêveur épris de bonheurs fabuleux,