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LA VIE EXTÉRIEURE.









L’ORAGE


à georges d’esparbès



Oh ! regarde donc les arbres affolés !
 On dirait qu’ils sont pris de vertiges :
 Les voilà plus souples que des blés
Dont la grêle d’août vient flageller les tiges.


Le soleil, mourant au bord des cieux couverts,
 Crache encore un flot de lueur rousse
 Dont il baigne et teinte le revers
Des feuilles d’or vert que l’orage retrousse.