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L’AUBE.
On croit qu’elle dort, lasse et solitaire,
Mais son char de nacre aux luisants essieux
L’emporte en fuyant autour de la terre ;
Et déjà sous d’autres cieux,
Madame la Lune, en robe gris pâle,
Dans les velours bleus et les satins verts
De ses grands salons à plafonds d’opale
Reçoit les rimeurs de vers.