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LA VIE INTÉRIEURE.








L’ABSENTE


 



Sur le coteau piqué de pins et de genièvres,
Parmi les rocs verdis de lichens, les genêts,
Et les plants de bruyère où vont brouter les chèvres,
Lorsque je reviens seul vers l’arbre où tu venais ;


Et dans le ravin gras, près du ruisseau des mûres,
Où l’eau brune, étalant l’huile de ses reflets,
Tremble entre les granits et filtre sans murmures,
Lorsque j’éveille seul l’ombre où tu m’appelais :