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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/237

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LA VIE INTÉRIEURE.








L’INTROUVABLE


à stanislas de guaita


 

Je cherche l’introuvable et la suprême Amie,
Chants et cœur de Sirène, âme et chants de Lamie,
La chère, la très chère hypocrite aux yeux doux :
Elle aime les fleurs d’or, l’éclat des faux bijoux,
Et les fards qui la font plus blanche que l’albâtre ;
Elle aime l’artifice imagé du théâtre,
Et préfère au soleil la clarté des flambeaux ;
Le miracle l’attire, elle a peur des tombeaux ;
Triste parfois, lascive et chaste tout ensemble,
Elle m’endort : l’odeur de son baiser ressemble