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LES CULTES.

Et j’ignorais que tout nous échappe et nous ment ;
Que nos efforts sont fous, que nos forces sont faibles
Comme le mauvais vin rougi du sang des hièbles ;
Que nos calculs, nos vœux sans fin, nos volontés
Sont des Ilotes soûls rêvant des royautés ;
Que ce que nous créons est vieux dès sa naissance,
Et que tout notre orgueil est peuplé d’impuissance !