surveille ma brute a pris le taureau par l’oreille, et il l’entraîne, et il lui dit :
— Allons, stupide bête, tiens-toi tranquille, ma bonne bête, et je te la livrerai, ta proie, et tu l’auras à ta merci, pendant des heures, des jours, pour la torturer bien longtemps, beaucoup, beaucoup… Viens par ici, ma bonne bête…
La tempe collée à la porte, j’écoute : ce mur de planches, ce fragile bois peint, c’est trop tentant, et le taureau voudrait se ruer sus !
— Pas ça, te dis-je… Une mêlée, des revolvers, et, si tu t’es trompé dans tes calculs, tu te trouveras tout seul contre plusieurs : vas-tu risquer les hasards d’une lutte, où tu seras peut-être le vaincu, où tes balles s’égareront peut-être dans un autre que lui, et où ta meilleure chance sera de le tuer d’un coup, trop vite… Allons donc, viens par là, ma brute, et je te le remettrai, à la guise, plus tard…
À reculons, en léchant la porte des regards, je m’écartais du seuil, et doucement, avec précaution, sans bruit, lentement, toujours à reculons, je montais les marches de