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dictions, en vinrent à faire commerce de leurs idioties. À la fin, ce qu’elles tiraient de plus clair en fait d’horoscopes, c’étaient de petits profits, qui multipliés ne laissaient pas que de former certaines sommes.

On se rend aisément compte de l’action funeste exercée sur des cerveaux affaiblis par ce genre d’incantations arbitraires et décevantes. Cependant, tout grossiers que soient ces procédés de la magie réduite à l’absurde, et peut-être à cause de cela, le nombre des fidèles est encore assez nombreux parmi le peuple féminin. Ignorance ! nous l’accordons, mais peut-être aussi penchant invincible vers le mystique et l’abstrait. Il se pourrait que ce qu’on regarde généralement comme un produit du fanatisme ou de la superstition ne soit au fond que le résultat d’une lacune cérébrale, d’un phénomène de physiologie spécial au tempérament de la femme. Cette idée, que nous avançons sous réserve, a pour elle l’appui de nombreux faits biologiques. Le respect ostensible ou latent d’ailleurs de la femme pour les choses dites extra-physiques n’a peut-être pas d’autre source, et pourrait expliquer, dans une certaine mesure, pourquoi, mal-