vant les chefs, méchant et grossier pour les faibles, il se vengeait du mépris qu’il inspirait au plus grand nombre en s’efforçant de faire du mal à tous. Bref, ce Corse était l’abject fait homme dans toute la force du mot. Autour de ces deux personnages, quelques comparses aux fonctions toutes mécaniques, comme le portier-consigne et les gendarmes.
Enfin le capitaine Bréot, dont j’aurai plus tard à tracer la physionomie.
Le lecteur connaît maintenant la prison, et les geôliers : renouons le fil du récit.
Chaque jour, et régulièrement à deux heures, arrivait le facteur. Chargé de sa boîte, il montait au Grenier et procédait aussitôt à la remise des lettres. Oh ! cette heure, quelles émotions ne faisait-elle pas naître ! qui dira l’anxiété, l’espoir, l’appréhension reflétés sur tous les visages avides de nouvelles ! qui dira les frémissements intime de ces femmes exilées de la vie sociale et domestique, n’y tenant plus que par ce lien fragile, une lettre…
Ô réalistes ! c’est là qu’il eût fallu venir broyer vos couleurs, prendre le vif de vos tableaux, galvaniser vos toiles mortes ! là, chercher ta physiologie, moraliste, là, tes arguments, pen-