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dont le droit reste inattaquable. On parle d’ordre et de sécurité sociale. Ils ne seraient nullement en jeu sous un régime de liberté suffisante alliée à un pouvoir qui n’aurait point peur de son ombre. En réalité, c’est encore la raison d’État qui préside aux lois d’exception[1]. Seulement, comme nous sommes sensés jouir du système parlementaire, on leur donne un nom qui les couvre. Les coups d’État ne sont plus que des lois de salut.

— Je ne vous savais pas si forte politicienne, madame, fit le capitaine d’un ton d’ironie mal déguisée ; recevez-en mes félicitations. Toutefois, et j’en demande pardon à votre éloquence, elle ne m’a pas le moins du monde convaincu. Je demeure incrédule à la pureté d’intention des Internationalistes, et je persiste à voir dans cette institution une arme de guerre politique en même temps qu’un grand danger pour la société. Heureusement, elle n’a plus de longs jours à vivre, en France du moins, »

Voyant que, décidément, au lieu d’un interrogatoire, le capitaine cherchait une discus-

  1. Loi contre l’Internationale.