Page:Hardy - Deux yeux bleus, trad. Paul-Margueritte, 1913.djvu/17

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— Il est là, papa. Si jeune pour un homme d’affaires !

— Oh ! Vraiment ?

— Il est bien, physiquement ; joli même, comme moi.

— Hum ! C’est tout ?

— Oui. C’est déjà très bien, n’est-ce pas ?

— Nous verrons, quand nous le connaîtrons mieux. Allez l’abreuver et le nourrir, pour l’amour du ciel ! Et après le souper, dites-lui que je serai heureux de le voir, s’il veut bien monter.

La jeune fille obéit.

Parcourons, pendant qu’elle attend en bas le jeune Smith, les deux lettres se référant à cette visite.


M. Swancourt à M. Hewby


« Presbytère d’Endelstow, 18 février 18…

« Monsieur, nous avons songé à faire restaurer la tour et une aile de l’église paroissiale. Lord Luxellian, le seigneur du comté, a désigné, pour ce travail, votre nom comme celui de l’architecte le plus digne de confiance.

« J’ignore ce qu’il faut faire. Le plus simple serait peut-être que vous ou un de vos associés veniez au préalable examiner l’édifice.

« L’endroit est malheureusement fort reculé : la station la plus voisine est à 14 milles du village ; et la plus proche ville, Castle Boterel, en réalité un grand village, à 2 milles au moins. Aussi vaudrait-il mieux que vous descendiez au presbytère. Je serais heureux de mettre une chambre à votre disposition. N’importe quel jour de la semaine prochaine me conviendra et nous trouvera prêts à vous recevoir.

« Agréez, monsieur, mes salutations distinguées.

« Christophe Swancourt. »