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PRÉFACE

L’ouvrage que nous présentons au public n’est point une simple reproduction de la première édition de l’Avesta traduit ; c’est pour ainsi dire, une œuvre nouvelle. La traduction a été entièrement révisée ; et pour répondre au vœu des spécialistes, elle a été rendue aussi littérale qu’on pouvait le désirer, sans cesser toutefois d’être claire et lisible. Le mot à mot nécessaire en quelques cas très rares est donné dans les notes.

Tous les textes abrégés ou supprimés ont été rétablis dans leur intégrité. On y a joint la version de quelques morceaux non encore traduits et des fragments insérés dans la version pehlevie dans l’Aogemadaèca et le Farhang I oim hadûk.

Pour la division du texte, les deux systèmes de Westergaard et de Spiegel ont été suivis simultanément et complètement. Les chiffres romains indiquent les versets de l’édition de Westergaard, chiffres arabes ceux de la traduction de Spiegel.

Les notes ont été multipliées et développées suffisamment pour que les zendistes puissent apprécier le fondement de toutes les interprétations. Les index ont été amplifiés ; une table analytique complète permettra au lecteur de se rendre exactement compte du contenu de l’Avesta.

L’Introduction est un travail entièrement neuf. Nous avons cherché à y condenser tous les renseignements qui nous paraissaient nécessaires à ceux qui veulent commencer l’étude spéciale du Zoroastrisme. On y trouvera une carte de l’Éran avestique et des planches représentant les objets du culte mazdéen.

Peu de mots suffiront pour faire connaitre la méthode que nous avons suivie.

Indépendante de toute œuvre antérieure, cette traduction repose avant tout sur l’étude comparative du texte. Pour l’explication des mots, des phrases et des faits obscurs, nous avons eu recours à quatre moyens d’investigation principaux, combinés et employés dans l’ordre requis par la nature particulière de chaque cas, à savoir : la comparaison des textes, la tradition implicite dans le trésor des langues éraniennes ou explicite dans les livres mazdéens, la philologie comparée indo-européenne dans laquelle la langue aryaque indoue joue naturellement le premier rôle, enfin la mythologie aryaque.