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Page:Harry Kover Celestine est sequestree 1933.djvu/4

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Et elle s’éloigna, balançant une poitrine de pachyderme.

Madame retomba sur sa chaise, anéantie, la sueur aux aisselles :

— C’est-il Dieu possible !

Monsieur tenta de l’apaiser :

— Voyons Cléo, ne t’en fais pas ! C’est plutôt flatteur pour toi, voyons. ça prouve que t’as un beau gosse comme époux.

Elle le toisa avec un tranquille dédain :

— Laisse-moi rire, c’est parce que j’aurais honte que je ne veux pas qu’elle essaie. Voyons rends-toi compte, tu te vois en gilet de flanelle auprès de c’te cavale.

Blessé, il sourit finement :

— Elle n’est pas de ton avis puisqu’elle me veut. Si je ne craignais que tu fasses une histoire stupide, je la contenterais cette enfant, ça nous attirerait les bénédictions célestes. Mahomet a dit : « Ne laisse jamais désirer 4 ton prochain rien de ce que tu possèdes ! »

Madame était blême :

— Léon ! je te défends ! Je veux pas que cette fille te connaisse, j’oserais plus me promener avec toi dans les rues, je croirais toujours que les gens murmurent : vous savez c’est le monsieur qu’a le, qua la… tout ça a la queue leu-leu, tu saisis ?