Comme l’aube pointait, il vit rentrer ses deux jeeps, celui de Gerardino comme celui de Belvedere. Dans le dernier, quatre hommes, c’est-à-dire, outre les deux militaires, Jacopo et Giacomo. Ayant confié ceux-ci à des soldats, Édouard se présenta devant son chef.
— Enfin, s’écria celui-ci, va-t-on m’expliquer ?
— Mais vous-même, monsieur, avez-vous pris M. 25 ?
— Non !
— Alors, tout est raté, je pense.
— Mais dis, dis !
Édouard raconta :
— Les observateurs de Gerardino m’ont signalé qu’ils ont vu partir la charette de Giacomo vers deux heures du matin. Un homme y avait pris place, en plus de Giacomo et Jacopo.
— Où, à Gerardino ?
— Apparemment, de la maison où j’étais cantonné.
— Donc, chez les parents ou soi-disant parents de Nora ?
— Oui.
— Ah !
— Ils ont suivi la voiture qui se dirigeait bien vers la ferme du Belvédère ; mais, à un certain moment, elle leur a échappé. Ils pensent qu’elle a pris un chemin qu’ils ne connaissent pas.
— Et toi ?