Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/264

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Cette contraction répond exactement au choc thoracique du cœur : par conséquent le choc du cœur contre la poitrine et la systole du ventricule se font simultanément ; et le choc est la conséquence de la systole.

La contraction du ventricule est, ainsi qu’on le voit sur la figure, bien plus longue que la contraction de l’oreillette.

Pendant la contraction du ventricule, il y a de légères oscillations de la pression du sang. Ces oscillations sont dues, d’après M. Marey, aux vibrations de la valvule auriculo-ventriculaire, vibrations qui amènent dans la pression ventriculaire des variations légères s’éteignant au bout de quelques oscillations.

Ces oscillations se retrouvent dans la pression auriculaire (de B à C, ligne O).

Elles se retrouvent aussi dans le choc thoracique.

Après la systole du ventricule, la pression du sang dans cette cavité baisse rapidement (en C). À ce moment le claquement des valvules sigmoïdes de l’aorte a lieu, et ce mouvement augmente légèrement la pression dans le ventricule (en , ligne V), et surtout dans l’oreillette (en C, ligne O).

L’abaissement brusque des valvules sigmoïdes retentit donc sur tout le cœur.

Pendant la période suivante, le cœur ne se contracte pas, cependant le sang y afflue lentement, d’abord dans l’oreillette qui se remplit, et aussi dans le ventricule qui se remplit lentement (au delà de C, ligne O).

De même le volume du cœur augmente, et cette augmentation de volume se traduit à la paroi thoracique par une ascension de la ligne P (au delà de C).

Puis a lieu la systole de l’oreillette, et la seconde révolution du cœur recommence avec les mêmes phénomènes que précédemment.

Ainsi la succession des mouvements du cœur est la suivante :

1. Systole auriculaire.

2. Systole ventriculaire. — Premier bruit. Choc du cœur.