Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/61

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en même temps que toutes les autres artères, et ce pendant ils n’ont pas de parois artérielles. C’est ce que le savant Riolan reconnaît avec moi (livre 7).

Il ne faudra pas regarder les fonctions du pouls et de la respiration comme identiques, parce que la respiration devient plus fréquente, plus forte, plus rapide pour les mêmes causes que le pouls : une course précipitée, la colère, le bain, et toute cause de chaleur, ainsi que le dit Galien. Mais, malgré la solution qu’essaie d’en donner Galien, une excessive réplétion augmente le pouls et diminue la respiration. Chez l’enfant, les pulsations sont fréquentes, mais la respiration est lente. De même dans la crainte, les soucis, l’anxiété, et dans quelques fièvres, le pouls est rapide, fréquent, mais la respiration est plus ralentie.

Telles sont les difficultés qui résultent des opinions reçues au sujet du pouls et des fonctions des artères. Peut-être ce que l’on affirme de l’usage et des fonctions du cœur n’est pas moins hérissé de difficultés, nombreuses, inextricables. On dit, en général, que le cœur est la source et l’officine des esprits vitaux au moyen desquels il répand la vie dans toutes les parties ; et cependant on dit que le ventricule droit ne fait pas ces esprits, mais qu’il nourrit les poumons ; aussi dit-on que les poissons et tous les animaux privés de poumons n’ont pas de ventricule droit, car le ventricule droit n’est fait que pour les poumons.

I. Pourquoi, quand les deux ventricules ont presque la même structure, la même disposition de fibres, de