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CHAPITRE DEUXIÈME

DES MOUVEMENTS DU CŒUR D’APRÈS LES VIVISECTIONS.

Si l’on ouvre la poitrine d’animaux vivant encore, et qu’on enlève la capsule qui l’enveloppe immédiatement, on voit d’abord que le cœur est tantôt en mouvement, et tantôt immobile, et qu’il a ainsi un moment d’action et un moment de repos.

Ces faits sont plus manifestes sur le cœur des animaux à sang froid, tels que les crapauds, les serpents, les grenouilles, les limaçons, les crevettes, les crustacés, les squilles et tous les poissons. Ils deviennent aussi plus manifestes sur le cœur des autres animaux, tels que les chiens et les porcs, si on les observe attentivement au moment où le cœur commence à mourir et se meut avec une sorte de langueur. Alors les mouvements sont plus lents, moins fréquents. Les moments de repos sont plus considérables. On peut voir facilement, et avec la plus grande netteté, ce qu’est le mouvement du cœur, et comment il se produit.

Le cœur, à l’état de repos, est mou, flasque et relâché comme sur le cadavre.