Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/95

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presque simultanément ; mais l’on verra aussi une certaine ondulation, et un mouvement vague du cœur, qui penche un peu dans le sens du ventricule droit et se contourne légèrement en achevant son mouvement. Quand un cheval boit et avale de l’eau qu’il introduit dans son estomac, on entend à chaque déglutition, si on ausculte le cou, un certain bruit, et si on lui touche le cou, on sent une certaine impulsion. Il en est de même pour le cœur ; au moment où ses contractions font passer une partie du sang des veines dans les artères, on sent une pulsation et on peut entendre un bruit dans la poitrine.

Ainsi se passent les mouvements du cœur : et le seul usage du cœur, c’est le passage du sang dans les extrémités, par l’intermédiaire des artères, en sorte que le pouls que nous sentons aux artères n’est autre chose que l’impulsion du sang chassé par le cœur.

Mais le cœur donne-t-il au sang, outre ce mouvement, ce passage et cette distribution aux différentes parties du corps, quelque chose de plus, à savoir de la chaleur, des esprits vitaux ou un autre élément de perfectionnement ? C’est ce que nous rechercherons plus tard en recueillant de nouvelles observations. Qu’il nous suffise pour le moment de montrer que l’action du cœur et la contraction des ventricules chassent le sang et le font passer des veines dans les artères, et de là dans tout le reste du corps.

C’est là un fait que tout le monde accepte d’une manière ou de l’autre d’après la structure du cœur,