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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/192

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Elles se sont élevées en 1836 à……… 42 000 000

Ellessontélevées en 1843 à……… 61 000 000

Ellessontélevées en 1844 à………… 62 283 260

Ellessontélevées en 1845 à plus de 65 000 000

Ellessontélevées en 1846 à plus de 80 000 000

À la fin de cette dernière année on comptait à Paris vingt-six journaux quotidiens, qui réunissaient environ 180 000 abonnés.

Quatre : le Journal de Paris, le Messager, le Corsaire-Satan et la France, en comptaient de 500 à 2 000.

Huit : le Moniteur parisien, la Réforme, l’Écho français, le Courrier français, la Démocratie pacifique, le Droit, la Gazette des tribunaux et l’Entr’acte, en comptaient de 2 000 à 3 000.

Neuf : le Charivari, la Gazette de France, le Commerce, la Quotidienne, la Patrie, l’Estafette, l’Esprit public, le National, l’Univers, en comptaient de 3 000 à 5 000.

Deux : les Débats et l’Époque, en comptaient de 10 à 15 000.

Deux : la Presse et le Constitutionnel, en comptaient de 20 à 25 000.

Un, le Siècle, en comptait plus de 30 000.

Nous ne parlons pas du Moniteur universel, qui était envoyé gratuitement à tous les fonctionnaires, et qui comptait peu d’abonnés payants.

Ce rapide et prodigieux développement, la presse le doit peut-être moins encore à son bon marché qu’à la puissance expansive du feuilleton ; du moins le feuilleton en est-il le premier mobile.

Dans l’origine, l’essence des journaux, c’était la politique. Mais la politique, nourriture devenue fort creuse et de moins en moins goûtée, ne pouvait faire vivre long-temps le journalisme dans les conditions