Aller au contenu

Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tie matérielle de leur tâche. En effet, les exigences du feuilleton et les progrès croissants de l’annonce rendent le format de cette époque beaucoup trop restreint pour la discussion des affaires et des questions qui surgissent chaque jour. Quelques feuilles accréditées, en vue d’une association avec une compagnie qui s’est fondée pour l’exploitation de la publicité commerciale, ont pris récemment l’initiative d’un agrandissement devenu indispensable. C’est un progrès, sans doute ; mais les tarifs de la société des annonces, conçus dans une pensée de monopole impossible à réaliser, sont beaucoup trop élevés. Pour obtenir des annonces le plus grand revenu possible, il faut les multiplier par le bon marché, et leur ménager, en conséquence, un vaste espace, pour qu’elles ne débordent pas en dehors des limites qui doivent leur être assignées : première raison pour donner aux joumaux une plus grande dimension. Une considération d’un ordre plus élevé conduit au même résultat. La presse quotidienne est le mode le plus actif et le plus puissant de circulation pour la pensée et de propagation pour les faits. La politique fut longtemps seule en possession de ce merveilleux instrument. La littérature voulut à son tour participer à ces avantages ; le feuilleton, devenu quotidien, fut son domaine spécial, et dès lors on eut réellement deux journaux en un seul. Mais en dehors de la politique et de la littérature, il est d’autres éléments qui demandent à se faire jour dans la publicité périodique, et pour lesquels, vu l’insuffisance du cadre des journaux, il a dû se créer des organes particuliers.

Nous citerons en première ligne les matières judiciaires, qui intéressent les affaires d’un très grand nombre de citoyens et la curiosité de tous. Puis-