Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Comme on le voit, la concurrence a enfanté la réclame. Désormais la Gazette ajoute à son titre les conditions de son abonnement. On lit même, en tête de la première colonne des numéros de décembre, cette phrase devenue sacramentelle : « Messieurs les souscripteurs dont l’abonnement expire au 1er janvier prochain sont priés, etc. » Dans quelques numéros cette phrase est suivie d’un avis ainsi conçu : « Les personnes qui désireraient faire publier des avis ou annonces de quelque nature qu’ils soient, et même des lettres et des opinions particulières sur toutes sortes de sujets (ce sont nos faits divers ou articles communiqués), peuvent les adresser au bureau de la Gazette, où ils seront insérés avec exactitude dans un supplément du journal. Les articles qui n’auront que six lignes coûteront 30 sous et 7 sous par ligne s’ils ont plus d’étendue. » C’est à peu près le tarif des annonces omnibus, mais appliqué aux annonces anglaises. On voit quel chemin a fait depuis l’industrie des annonces ; il faut dire aussi que les journaux d’alors n’étaient pas frappés des droits énormes qui pèsent sur ceux d’aujourd’hui.

C’est dans le courant de cette même année 1792 que la Gazette commença à annoncer les spectacles ; elle enregistrait le cours des effets publics depuis 1765.