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mal reçus. Mais ils ne firent qu’en persister avec plus de fermeté dans leur opposition.


Les ministres, épouvantés
De voir nos Messieurs aheurtés
À rhabiller de neuf la France,
Ont recours à la violence.


On décide l’enlèvement du conseiller Broussel, et


On prend le jour du Te Deum[1]
Pour ravir ce palladium…
Et, sous prétexte du cantique
Qu’on voulait rendre magnifique,
Selon la grandeur du succès…
Le conseil fit une malice :
Il mande toute la milice
Qui pouvait être dans Paris,


et la dispose de manière à être maître de tous les ponts et des abords de Notre-Dame.


Cependant partout on publie
Que c’est pour la cérémonie
Que se fait ce grand appareil.


D’un autre côté tout a été préparé pour le coup de main dirigé contre « ce bon grison de Brousselle, le Beaufort de ce temps-là. »


Une heure était déjà sonnée :
Chacun songeait à la dînée,
Et chacun, pour voir à son pot,

  1. Pour la bataille de Lens.