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vères et les troubadours, chantait en tendant la main. Il demeura fermement attaché à la royauté, parce que le roi c’est la cour, la cour son élément, et qu’en somme les pensions sont payées plus régulièrement là qu’ailleurs. Il jugea du reste les événements avec un bon sens mis rudement à l’épreuve, il faut en convenir, par l’obligation de suivre toutes les semaines les écarts d’une politique qui avait ses révolutions quotidiennes, et il s’en tira avec une grande habileté. Ainsi on lit dans sa Lettre du 2 septembre 1650 :


Ce jour on a pris occasion
De faire la translation,
Mais très cachée et très soudaine,
Des trois prisonniers de Vinceine.
Plaise à la divine bonté
Que la dure captivité
Par eux constamment endurée
Ne soit pas de longue durée !


Il ne va pas plus loin : il avait des ménagements à garder avec le cardinal. Six mois plus tard il publie ce qui suit, avec une franchise également pleine de réserve ; il avait des ménagements à garder avec le Parlement :


Mardi, messieurs du Parlement,
Examinant exactement
Ceux qui, par arrêt et sentence,
Étaient allés en diligence
Sur les pistes du cardinal,