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D’un autre côté, l’auteur de la Bibliothèque française, Sorel, écrit à la date de 1666 : « Le sieur de Mayolas est celui qui a continué son dessein depuis sa mort, dédiant toutes les semaines sa gazette en vers à Madame de Nemours. Quelques autres se sont meslez de faire de ces lettres en vers ; mais elles ont souvent eu de la discontinuation, au lieu que le sieur de Mayolas y persévère avec bon succès. » Nous n’ajouterons rien à cette appréciation de Sorel, sinon que le continuateur s’est appliqué à reproduire son modèle et à rendre la transition imperceptible, et qu’il nous a paru y avoir réussi aussi heureusement qu’il était possible ; on sent pourtant qu’il est plus savant, moins naturel, que Loret, et qu’il n’a pas la longue habitude de son prédécesseur à manier l’arme, ou, si l’on veut, à agiter les grelots du burlesque.

Outre sa continuation de la Muse historique, poussée jusqu’à la fin de 1666, Mayolas a laissé des Lettres en vers et en prose, dédiées au roi, écrites en style familier, mais non plus burlesque, lesquelles offrent une particularité très-remarquable. La disposition est la même que celle des lettres de Loret, ainsi que le format ; la Lettre proprement dite, commençant par un préambule, et finissant par une date rimée dans le même genre n’occupe également que les trois premières pages ;