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LE MERCURE




« Le public a toujours été partagé sur l’estime que l’on doit faire de cet ouvrage périodique. Les uns l’ont regardé comme un livre dont on ne saurait se passer ; les autres l’ont absolument méprisé comme un ouvrage beaucoup moins utile qu’un almanach ; mais il faut prendre le milieu entre ces deux jugements. Il en est du Mercure galant comme d’un grand nombre d’autres livres dont on n’aurait dû dire ni tant de bien, ni tant de mal. L’exactitude et le choix pouvaient faire de celui-ci un recueil dont l’histoire n’aurait pu se passer. Les événements sont accompagnés de beaucoup de circonstances qui, dans le temps de leur nouveauté, ne paraissent pas importantes ; ces circonstances s’effacent bientôt de la mémoire du public, et la postérité regrette les avantages qu’elle en aurait pu tirer pour l’exactitude de l’histoire. Il est certain qu’on trouve beaucoup de choses de cette espèce dans le Mercure ; mais les gens qui ne veulent rien que de choisi, et tous ceux qui n’aiment point à s’amuser