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réelle, sous la plume de Dubois-Fontanelle, qui en était chargé depuis 1778, et plus encore sous celle de Mallet du Pan, qui lui succéda en 1784, et ne quitta la place qu’après le 10 août 1792, la laissant à Geoffroy, le célèbre critique qui devait faire plus tard la fortune du Journal des Débats.

Dans le cours des années III, IV, V et VI de la République, le Mercure français eut pour directeur Lenoir-Laroche, dont les collaborateurs étaient Cabanis, Destutt-Tracy, Lottin jeune, Mongez, Alex. Barbier, etc.

M. Agasse ayant cessé l’impression du Mercure dans les premiers mois de l’an VII (1799), il passa dans les mains du libraire Caillau, qui publia cette année-là huit volumes, in-12, sous le titre de « Mercure de France, journal politique, littéraire et dramatique, par une société de gens de lettres. » Après une interruption de plusieurs mois, Fontanes, La Harpe et l’abbé Morellet se chargèrent de faire revivre le Mercure sous le titre que lui avait donné Caillau ; il reparut donc à partir de messidor an VIII, mais dans le format in-8o, sous la direction d’Esmenard, et se continua jusqu’en 1820, ayant pour rédacteurs principaux Fontanes, Châteaubriand, Fiévée, de Wailly, de Bonald, Gueneau de Saint-Victor, Auger, etc. ; Ginguené, Amaury-Duval, et autres rédacteurs de la Revue philosophique, qui se réunit au Mercure ; Legouvé, Feletz,